Dernière mise à jour : 25/01/2021
Le secteur du handicap connaît depuis les années 2000 une série d'évolutions, notamment au travers d'un changement d'approche conceptuelle de la notion handicap. Désormais, le handicap ne se conçoit plus comme une caractéristique intrinsèque de la personne, mais au travers d'une approche systémique, dans laquelle il résulte d'une interaction entre les facteurs personnels, liés aux individus, et une organisation sociale, génératrice de discriminations et d'inégalités sociales.
Les lois du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale et du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées et leurs décrets d'application ont, pour leur part, contribué à mettre en place un ensemble de mesures prenant en compte cette nouvelle approche, en insistant notamment sur le passage de la logique d'intégration à celle d'inclusion. L'inclusion apparaît alors comme un processus qui nécessite une réelle transformation des modes de pensée, des procédés et des méthodes. Le processus inclusif défend le droit à la scolarisation et à l'insertion professionnelle en milieu ordinaire, mais également une inclusion sociale et citoyenne des personnes en situation de handicap, soutenus par le droit à compensation et l'accessibilité. Ces enjeux sociaux et éthiques conduisent à agir de manière modulée en fonction des besoins et désirs singuliers de la personne en situation de handicap qui s'intègre dans un contexte environnemental.
Le rapport VACHEY-JEANNET sur les modalités de financement des ESMS en 2013 et le rapport PIVETEAU « Zéro sans solution » en 2014 ont mis en évidence l'incapacité en l'état du dispositif actuel de répondre de manière satisfaisante et équitable aux principes et ambitions portés par les deux lois précitées et d'apporter « Une Réponse Accompagnée Pour Tous » (RAPT).
Le changement de paradigme dans la prise en charge des personnes en situation de handicap impose de profondes modifications dans les modalités d'accueil et de fonctionnement des structures, ainsi que dans le rôle des différents acteurs. Il s'agit de passer dans l'accompagnement de la personne d'une logique de structure à une logique de parcours de vie. La création de places ne devrait plus être liée à un fonctionnement des ESMS « en silos », mais plutôt à une logique d'adaptation aux besoins spécifiques de l'usager et à la continuité de son projet de vie.
Les nouvelles orientations de la politique publique impliquent une transformation de l'offre sociale et médico-sociale (PCPE, plateformes de services, fonctionnement en dispositif, …) et conduisent les organismes gestionnaires à revisiter leur organisation, à rechercher des coopérations et donc des temps de coordination autour du projet de la personne en situation de handicap. Plusieurs professionnels peuvent alors être amenés à se relayer au service du projet d'une personne accompagnée au sein d'une même structure, tel que le référent, le coordinateur de projet personnalisé ou encore dans cadre d'un appel à des professionnels libéraux ou extérieurs à la structure. Ces nouvelles formes d'accompagnement impliquent une évolution des cultures et pratiques professionnelles ainsi qu'un accompagnement des équipes aux changements et à l'émergence de nouveaux métiers.
La politique d'inclusion des personnes en situation de handicap impose de profondes mutations dans le fonctionnement des ESMS. Il s'agit de passer d'une logique de places à une logique de prestations adaptées aux besoins spécifiques et au parcours de l'usager. La création des plateformes de services implique une évolution des pratiques professionnelles et un accompagnement des équipes au changement.
Cette formation vise à :
Professionnels des établissements et services intervenant dans le champ du handicap