Dernière mise à jour : 08/02/2024
Pour préserver une identité fragilisée par l'âge et/ou la maladie, certaines personnes préfèrent refuser tous les éléments qui pourraient révéler une dépendance. Face à ce type de refus, la sécurisation de la personne dans son identité, par la reconnaissance de ce qu'elle est en tant que personne et non en tant que « malade », peut alors faciliter son acceptation. À l'inverse, la confrontation frontale d'un soignant tentant de convaincre de son expertise ne pourra qu'aggraver la situation."[1]
Les soignants peuvent être quotidiennement confrontés à des usagers qui refusent certains soins : refus d'une aide à la toilette, refus de l'intervention d'une aide à domicile, de prendre les médicaments, d'être hospitalisé, de s'alimenter. Ces refus sont d'autant plus difficiles à supporter parce qu'ils interrogent le soignant dans son identité : son rôle est de porter assistance, d'aider, de secourir. Son intervention perd donc son sens si elle est comprise comme une agression. Et se pose la question : Comment, rester «soignant» dans ces situations ?
La dimension législative interroge le consentement des personnes accompagnées et permet de poser un cadre auquel peuvent se référer les professionnels. Toutefois, le soignant doit faire preuve de créativité, de savoir-être et de savoir-faire lors de ces situations. Il interroge, ainsi sa pratique professionnelle, seul ou en équipe pluridisciplinaire.
[1] Aline CORVOL, Gériatre, CHU de Rennes, juillet 2014
Refus de soin et consentement
• Le refus de soin : sa signification, ses différentes manifestations
• Compréhension du contexte
• La notion de consentement de soin de la personne accompagnée
• Cadre législatif :
- la loi du 04 mars 2002 relative aux droits des malades, dite loi Kouchner
- la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie, dite loi Léonetti
Relation soignant-soigné
• Comprendre les causes du refus de soin
• Proposer des alternatives au refus
Connaitre les techniques pour adopter une posture professionnelle et bienveillante
• Communication verbale
• Communication non verbale et bienveillante
• La prévention
• La diversion
Les espaces de réflexion et le questionnement éthique
• Rôle du professionnel : réflexion individuelle
• Rôle de l'équipe pluridisciplinaire : réflexion en équipe
Objectifs pédagogiques :
- Comprendre le refus de soin du point de vue du cadre législatif et éthique
- Définir et comprendre le refus de soins en fonction des contextes (maladie grave, troubles du comportement, fin de vie, perte d'autonomie et vieillissement…)
- Posséder des outils de compréhension pour mieux appréhender un refus de soins lors d'une intervention
- Savoir se positionner face à l'usager et adopter une attitude professionnelle en adéquation avec l'évènement
• Supports théoriques
• Utilisation de la valise Mobiqual sur la promotion de l'amélioration des pratiques professionnelles : le refus de soin, mises en situation, supports vidéo, retours d'expériences et échanges entre participants
Modalités d'inscription :
Inscription en ligne obligatoire.
Coût de la formation :
Contribuant : 155 €/participant
Non contribuant : 205 €/participant
Aucun paiement n'est demandé à l'inscription. Le règlement se fera à l'issue de la formation (ou en fin de trimestre pour les formations longues), par virement bancaire ou par chèque.
Si le nombre d'inscrits est insuffisant, le CREAI pourra proposer une autre date sur un autre lieu, voire annuler la formation au plus tard 10 jours avant la date de la session.